Rafik Bousnina, jeune peintre tunisien, né en 1978, eut depuis son jeune âge le talent de manier le pinceau, chose qui l'a sans doute poussé à suivre des études de peinture et à décrocher sa maîtrise en art plastique en 2005 puis son master en « théorie et techniques des arts » en 2007. Durant son parcours universitaire, Bousnina n'arrêtait pas de produire des tableaux qu’il a exposés dans différents espaces. Il enseigna dessin, peinture et calligraphie durant quatre années au sein de l’Association tunisienne des Sourds-muets à Sousse.
Ce faisant, R. Bousnina poursuivit ses études et ses recherches ne se rassasiant pas de l’immense matière qu’il découvre chez de grandes icônes expressionnistes artistiques tel que Chaïm Soutine, Amadeo Modigliani ou encore Francis bacon et philosophiques tel gilles Deleuze ou Julia kriesteva. La quasi-totalité de sa production fût marquée par une trame omniprésente illustrée par un jeu d’ombre et de lumière, et surtout par une technique de défiguration qui ne cesse d’évoquer et d’invoquer l’être humain et la foule à mieux voir et à mieux écouter la voix, le cri surtout silence de l’etre, laissant la « voix » libre a la matière et au pictural pour s’exprimer, pour mieux parler et communiquer avec l’autre. Tout ceci se déroule dans un monde vêtu de couleurs, de formes et d’obscurité, un univers qui paraît laid, angoissant et fait de croix et de croisement, mais il suffirait de percevoir le dessein du peintre à travers ce qu’il appelle la « Cri – cufixion » pour voir la beauté qu’on descelle du cri, du silence.