… Il existe une heure où la ville se repose des pas des citadins - une heure brève où elle devient inutile, calme et sereine comme un visage endormi.
Elle se retrouve seule et se retrouve enfin elle-même. Si elle pouvait se voir dans un miroir, elle saurait combien elle est belle. Sans cesse différente, à chaque instant plus émouvante dans sa simplicité, plus étonnante dans complexité. Oubliés les mouvements pressés; sa respiration sommeille désormais au rythme lent des minutes abandonnées. Tout ce qui est en elle se libère, revient à sa réalité absolue; une dimension abstraite où la magie des couleurs s'aventure dans l'infinie des formes et des volumes; un espace hétéroclite où se mélangent toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, toutes les géométries de l'univers et toutes les lumières de la vie. Une évasion pittoresque dans un espace de lignes et de courbes qui se multiplient et se diversifient sans cesse. D'un long mouvement lent la ville tire sur elle son manteau de tous les jours, encore quelques gestes de plus en plus rapides et saccadés, elle s'est glissée sous son manteau humain, qui oublie de la voir, qui l'oublie… Présenté dans un Caisson Americain. Image Réalisée sans filtrage, sans être recadré, ni modification chromatique. Image est tirée en argentique en serie limité signée.
Tournesol
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