Support.
Papier vergé, vergeures espacées d’environ 2.8 cm; filigrane vers le centre. Le papier fut autrefois relié-cousu. Une trace de pliure antérieurement à son séchage. Filigrane : plutôt net mais difficilement descriptible. Sur la gauche, une sorte de banane/croissant, avec deux volutes en partie sommitale faisant penser à un fourreau. Plus vers la droite, une lettrine calligraphiée comme un grand «s», avec circonvolutions l’approchant de l’esperluette. Filigrane donc, non attribué, mais qui, pour lors a le mérite d'exister. Verso : deux légers cachets de collectionneur, et, au crayon à papier une proposition du décryptage du monogramme «. V. X. Q. R», soit Vrbin (o? / As? ) Xanto Quiritium Romae. Un cerclage au crayon à papier pour cerner l’emplacement du filigrane. Recto : Trois bustes en perspective cavalière; les deux premiers regardent l’auteur/spectateur. Le dernier semble en conversation vers notre droite avec des personnages invisibles pour nous, ce qui pourrait laisser penser que notre feuille n'est que la moitié de ce qu'elle aurait put être. La partie dessinée fait 20.9 X 19.0 cm. Bords inférieurs (sous la signature) très légèrement rognés ou pliés. Technique : plume et lavis sanguin, passés légèrement. Commentaires et descriptions. Si tout nous renvoie au XVIème siècle, le plus singulier est la facilité que l’on a d’attribuer les deux premiers portraits : Leonardo da Vinci, déjà âgé, est le premier; le deuxième, d'après des avis, serait le roi de France François 1er, dont on sait qu'il ne fit pas venir l'auteur présumé du dessin à Fontainebleau. Les hypothèses demeurent pour le troisième portrait. On pourrait aussi dans ce cas, y voir Louis XII ! Le plus étonnant cependant est que ce magnifique dessin spontané est signé, mais à la manière All’Antica, et à la manière d'une pancarte (ou enseigne) des légions romaines : «. S. P. Q. R. » (Senatus Popolusque Quirinis Romae) … Notre auteur a ainsi substitué son monogramme à la façon de la Rome antique, sur un cartouche. Or, nous sommes en pleine Renaissance (du Nord, cis-alpin). Première interprétation. On pourrait proposer donc pour le monogramme «. V. X. Q. R », l’interprétation suivante. V pour l’initiale d’Urbino / Urbinas. Si Raphaël Santo ou Santi, ou Zanzio était originaire d’Urbino, la version latinisée de son non, Zanzio, ne pouvait se faire par l’initiale «. Z», puisqu'elle n’existait pas en latin. Donc elle se fit par le «. X», glissement phonétique usuel du «. Z», (voir, par exemple, les 2 variantes de prononciation actuelle du mot «Brexit» ! ). Le «. Q» resterait tel quel, pour Quirinis, et le «. R» de Romae, idem. Car, en effet, le style de dessin renvoie à la patte de Raphaël d’Urbin, dont cette façon de ne pas traiter des yeux, tout en leur donnant, curieusement et fortement : une expression ! On aurait donc, possiblement, l’interprétation suivante : Vrbino/as Xanto Quirinis Romae, car Raphaël, originaire d’Urbin devint glorieusement ensuite citoyen de Rome, au point d’en être fier, (puisqu’appelé par le pape Jules. Ii, puis ensuite maintenu par son successeur Léon X. ). Nous aurions ainsi un dessin de Raphaël, montrant pour le moins Léonard de Vinci en premier plan ! Stupéfiant ! En deuxième plan : le roi de France ? -- Mais rien n'est sûr, d'autant que Raphaël ne vint pas à Fontainebleau -- à notre connaissance ! Pourquoi pas un auto-portrait ? Ou, sinon, & peut-être, en troisième plan, l'artiste ? Deuxième interprétation : Elle reste à venir, et surtout… À argumenter ! : Léonard (de Vinci) ? **************** ********************* ****************** Tout ce contexte justifiera le prix de l’œuvre ici proposée, restant fort modéré.
Trois portraits raphaëlesques signés : V. X. Q. R.
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