Un grain, et puis un autre, et puis un autre encore, Des pourpres, des dorés, petites boules d’or
Si lisses sous la langue et croquant sous les dents Avec ce jus qui gicle et ces pépins craquants ! Un grain, et puis un autre, et puis cinq, et puis dix, Tout ronds et tout dodus, rebondis, et qui crissent, Sucrés comme du miel, enserrés dans des vrilles Enroulées en ressorts costauds qui se tortillent. Un grain, et puis un autre, et puis dix et puis vingt, Emplis jusqu’à ras bord d’hydromel et de vin, Serrés l’un contre l’autre en gentils petits frères Attendant qu’on les cueille, inondés de lumière… Poèmes de Provence Publié par Vette de Fonclare
Le muscat
|
|