L‘orgueil dans les choux
Après tant de prétentions des altiers, avec des Himalayas d’arrogance et des torrents verbaux, après tant de mépris du petit peuple, en ne leur donnant que du pain et des jeux, nous voilà maintenant dans les choux. Les trente glorieuses, les décennies de croissance, et des évolutions qu’on appelle le progrès par des technologies qui permettent tout simplement de mener le troupeau à l’abreuvoir : le virtuel, le tout numérique, le tous connectés, les loisirs comme la soupe quotidienne, la nouvelle notion de la fête, les valeurs travesties, les idéologies, les conflits, les vacances aussi au bout du Monde avec ce tout est possible à crédit. Puis, on ne peut escamoter cette ouverture du Monde au monde, la folle mondialisation où nous avons donné des verges pour nous faire fouetter. Un chercheur- qui cherchait -a fait l’expérience de couper les pattes à des puces, et il tomba dans l’étonnement qu’elles ne sautent plus. Ensuite, les pays industrialisés se sont occupés de leurs fers de lance : les entreprises, la production ! Beaucoup d’entreprises sont parties ailleurs afin de réduire le poids du paquetage. Mais, pendant le voyage, ils ont oublié leurs propres enfants sur l’air de repos… D’erreur en absurdité, les bateaux ont commencé à tanguer, et certains pays, plus au moins fragiles, ont creusé leur dette et leur dépendance. L’argent manque cruellement, mais l’Europe est là ! Ayez confiance… Vous serez encore bien endettés et vos enfants aussi. Considérons et acceptons que nous sommes allés trop loin dans le système économique libéral en favorisant les gros entrepreneurs, le profit et la rentabilité jusqu’à notre Système de Santé, au détriment des petits salariés. Nous payons le prix maintenant. L’addition est lourde! La guerre à deux pas d’ici n’explique pas tout. Elle a bon dos pour disculper les manques de rigueur, les incompétences et une maladive absence d’anticipation de nos dirigeants, puis une sorte d’aveuglement sur le devenir des citoyens : les prix flambent, les denrées essentielles font défaut, les énergies seront en pénurie, et là on met des rustines sur la chambre à air qui a crevé. Alors, tout le monde au potager ! Tout le monde aux choux, patates, carottes, sur un lopin de terre. D'autant plus que nous sommes trop sur terre et qu’il n’y en aura pas pour tout le monde.
L'orgueil dans les choux
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