Etant encore un petit enfant bien sage, le dessin m'enchantait, la peinture me faisait penser à un autre monde. Je n'étais plus sur terre, comment dire, je planais au dessus de cette vielle terre. Mon premier crayon, ma première craie, dessiner sur un mur avec des craies de couleurs, mais la pluie cruelle tuait mon art à chaque fois. Mais alors, l'amour que je portais à ce genre de créativité me poussait à recommencer toujours, toujours. Toute ma vie, j'ai pensé peinture, les couleurs illuminaient mes tristes nuits. Ma vie a souvent été en désordre, un peu comme mon atelier maintenant. Les femmes, mes enfants, mes créations, en passant par l'amour de la table, l'art de la cuisine, et l'art tout simplement. En fin de compte, j'ai toujours travailler pour le plaisir de l'autre, penser à l'autre, créer pour lui. C'est une forme de thérapie, le regard de l'autre sur moi, par l'intermédiaire de mon oeuvre. Les yeux de l'autre se posent sur ma création, sur ces visages, et eux me racontent de belles histoires que sera ma peinture dans un avenir incertain. Mes méninges travaillent nuits et jours, c'est une fatigue artistique journalière qui me donne pourtant envie d'en faire encore et encore. Peindre pour vivre encore, vivre pour avoir le privilège de peindre, de créer toujours. J'ai créer il y a quelques années maintenant, un atelier à Montparnasse, nous étions quelques artistes, plusieurs techniques, peinture abstraite, surréaliste, fantastique, érotique. Peinture à l'huile, acrylique, encre de chine, fusain, sanguine, terre, collage. C'était un peu la caverne d'Ali Baba, c'était notre monde, l'art nous réunissait, rien ne pouvait nous arriver. C'était notre père à tous, et notre mère était la création, Arc en ciel. Peindre, dessiner pour vivre, mais vivre pour dessiner encore et encore. Ma vie est surréaliste, mes idées fantastiques et mes rêves érotiques. C'est ma vie, mon amour pour l'art.
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