«Peindre n'est pas dépeindre, écrire n'est pas décrire. »
Georges Braque (extrait de ses carnets)
Je lis en langage des oiseaux, cette pensée de Braque de cette façon : peindre n'est pas de peindre, écrire n'est pas d'écrire… Je ne sais pas ce que vous en pensez, amis lecteurs, mais pour moi, cela a du sens dans les deux cas. Ce qui n'aurait pas de sens, serait d'utiliser la peinture comme un «passe-temps»… Et passer son temps, n'est ce pas passer à coté de soi ?
On ne peint pas non plus pour peindre ou faire joli, et on n'écrit pas pour écrire, pour se gargariser de mots ou faire de l'esbroufe.
Non… On peint ou on écrit parce que on en a envie. Parce que nos émotions et nos sentiments cherchent à prendre forme, à vivre au dehors.
Mais alors, y a t'il «une» façon de peindre… Une «bonne» façon de peindre ? Je suis plutôt d'accord avec Diderot quand il dit que la peinture fait appel à des sentiments, des émotions. Qu'elle n'est pas
La simple reproduction d'un visage, d'un paysage ou d'une image…
Une «belle» peinture qui n'émeut pas, qui ne parle pas au «coeur», a beau être, techniquement parfaite, elle restera stérile, figée… Sans âme.
Car au delà de la technique, bien pratique pour réaliser ce qu'on ressent, il y a celui ou celle qui crée, celui ou celle, qui est «inspirée». Il y a l'imagination… Et la simplicité d'un enfant qui ose faire, traduire ce qu'il ressent, sans trop se préoccuper de la technique.
A mon avis, la beauté de l'oeuvre, réside plus dans le pouvoir d'émouvoir, que dans la perfection. C'est peut être cela, l'élégance…
J'adore cette façon de penser et surtout de comprendre l'art, car il n'y a rien de plus vrai que l'envie spontanée de créer et de traduire des émotions !
Amitiés
Alain