Pour varier mes activités, depuis quelques temps, je me suis lancée dans le montage de miniatures. Au début, la construction de la première maquette était un prétexte pour poser le pinceau ou les crayons, occuper mes doigts à autre chose. Et puis, j'ai découvert que j'y trouvais matière à développer certaines compétences à utiliser dans ma peinture.
J'utilise des kits qui proposent tout le matériel nécessaire au montage de la maquette.
Dans divers sachets, on trouve tissus, feuillages et tout le matériel qui servira à faire les plantes, objets figurant dans le décor ainsi que les lampes et fils, batterie, pour monter le réseau d'électricité.
Le montage de tout ceci est minutieux. L'infiniment petit est délicat, jusqu'à devoir parfois utiliser la pince à épiler.
Bref, il faut non seulement comme dit plus haut : de la minutie, mais aussi une bonne dose de patience et de la méthode. Avant de commencer, il faut être capable de bien observer les parties à monter en premier, et organiser un processus de montage. En effet, il ne faut pas par exemple, coller une cloison avant d'avoir passé le fil du réseau électrique, ni placer un meuble qui va gêner par la suite pour installer un lampadaire ou le collage d'une fenêtre.
Autre capacité que ce genre d'activité développe : l'ordre. En effet, les pièces à construire sont parfois minuscules. Il va donc falloir trier, ranger de façon à retrouver chaque élément lorsqu'il s'agira de la poser au moment de l'aménagement de la miniature.
Je me suis aperçue que ces miniatures et leur construction m'apportaient beaucoup dans ma peinture. J'ai travaillé et développé un goût pour le détail. J'ai compris que la patience est un atout qui paie dans la mesure où justement, on n'est plus avare du temps qu'on met pour arriver au but.
Le but, c'est la perfection. Cette perfection ne devient accessible qu'avec un certain entêtement et donc un investissement en temps (et bien sûr un don de soi).
J'ai compris qu'atteindre un objectif n'est pas ce qu'il faut avoir en permanence dans le bout de la lorgnette. L'important est incontestablement le chemin que l'on trace et que l'on suit pour arriver. Alors, je mesure le plaisir que j'ai à marcher. Je m'applique à prendre conscience et à soigner chacun de mes pas.
Le but atteint ne me satisfait que s'il forme un tout avec le chemin parcouru. Pour moi, les deux sont indissociables. Et c'est valable pour chacune de mes créations, que ce soit tableaux, livres ou autre.