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De même que l’architecture gothique n’avait eu que peu d’influence sur l’Italie, de même les principes de la Renaissance ne furent que très progressivement adoptés au nord des Alpes, cela étant principalement dû à la vitalité du style gothique flamboyant finissant. Quand la Renaissance commença à s’implanter en Europe, c’est-à-dire dans la deuxième moitié du XVe siècle, elle toucha d’abord la France, toujours encline à explorer de nouvelles formes d’expression artistique. Son introduction en France, comme dans les Flandres ou en Allemagne, était premièrement le fait des princes et des nobles. Les nouveaux motifs décoratifs concernèrent ainsi avant tout le domaine profane au détriment de la sphère sacrée. Si, à bien des égards, le style François Ier demeure fidèle aux structures médiévales, il abonde, en revanche, en motifs d’un type italien revisité par le goût français. Le médaillon est un élément typique de ce style. Représentant un buste ou une tête, de profil ou de face, d’un homme ou d’une femme, en bas- ou haut-relief, le médaillon est placé dans un cadre, généralement circulaire, composé soit d’une couronne feuillagée soit d’une simple moulure. Le type d’ornement connu sous le terme de grotesques, inspiré des fresques réalisées par Raphaël dans les Loges du Vatican, envahit les surfaces des meubles panneautés, à savoir la façade des coffres, les sièges, remplaçant ainsi les motifs de parchemin plissé, de fenestrages et d’autres décors gothiques. L’ensemble des ornements donne une impression de grande variété, de vie et de capricieuse inventivité.

A la fin du règne de François Ier, le style franco-italien fut assez rapidement supplanté par un style plus pur appelé Henri II et qui s’étendit de 1547 à 1589. La structure des meubles changea en accord avec les principes de la Renaissance et l’on perfectionna l’ornement. Les pilastres ne sont plus décorés de grotesques mais présentent un fût unifié muni d’une base et d’un chapiteau. Le siège qui avait conservé son aspect massif sous le règne de François Ier, entama une évolution vers le siège à façade et côtés ouverts et à dossier bas. Ses pieds sont de section carrée ou en colonne avec moulures suggérant la base et le chapiteau, et joints ensemble, pratiquement à même le sol, par une importante entretoise.

Le véritable enthousiasme dont fit preuve la France pour le mobilier italien de la Renaissance, connu pour ses lourdes sculptures et son aspect architectural, est à l’origine d’un certain air de famille entre les productions des deux pays, surtout dans la seconde moitié du XVe siècle quand l’influence italienne devint dominante. Les gravures de Du Cerceau, qui introduisit nombre de nouveaux modèles de meubles, attestent de cet état de fait. Le noyer était le bois à la mode dans les deux pays et les ornements d’inspiration antique – termes, mufles de lion, caryatides, dauphins, masques, pilastres, acanthes, etc – dérivent tous d’un vocabulaire commun.

Les recueils d’ornements français et hollandais publiés dans la seconde moitié du XVIe siècle illustrent le type de lit le plus courant à cette époque. Le ciel de lit n’est plus fixé au plafond, comme c’était la coutume à l’époque gothique, mais est supporté par quatre montants, parfois ornés de figures sculptées.

Aucun meuble n’est plus emblématique du style de l’Île-de-France que l’imposant et riche armoire à deux corps en noyer, dont la largeur et la profondeur de la partie supérieure sont légèrement moindres que celles de la partie inférieure, et dont le couronnement présente soit un aspect triangulaire, parfois arqué, très souvent brisé. Servant de décor sur les panneaux des vantaux, les sculptures de figures nues représentant des divinités antiques rappellent, dans leur subtile finesse, la gracieuse élégance des sculptures en pierre de Jean Goujon. Parfois le décor des armoires à deux corps est également rehaussé de plaques de marbre. D’aspect fortement architectural, l’armoire révèle l’influence de Pierre Lescot, Jean Bullant et Philibert Delorme, tout en incarnant à la perfection les plus hautes qualités de l’artisanat français de la Renaissance. Le dressoir en noyer, héritier du dressoir gothique, est un autre type de meuble présentant les mêmes caractéristiques ; il est composé d’un corps rectangulaire horizontal à deux vantaux sur piètement ouvert.

Le règne d’Henri IV (1689-1610) signifia l’accession au trône de France de la dynastie des Bourbons et un renouvellement dans le développement culturel du pays. Les Bourbons considérèrent en effet l’art comme un facteur essentiel contribuant à la dignité et au prestige de l’Etat.

Le style Louis XIII correspond en gros à la première moitié du XVIIe siècle et vit se constituer les prémices du futur style Louis XIV. Etant plein de contradictions et constitué de plusieurs éléments incongrus, l’art de cette époque ne possède pas réellement un caractère national bien défini. Des influences tour à tour espagnoles, flamandes et italiennes étaient à l’oeœuvre et produisirent un curieux mélange stylistique.

Le mobilier Louis XIII, essentiellement caractérisé par des lignes droites, est plutôt simple et sévère, comme on peut le voir dans la chaise Louis XIII type, de forme carrée, avec une assise et un dossier garnis à clous. Ce type caractéristique revient comme un leitmotiv dans les intérieurs français gravés par Abraham Bosse (1602-1672). Les dossiers bas sont soit carrés soit plus larges que hauts. Les pieds sont parfois en forme de colonne, s’élevant d’un châssis carré à boules, mais la plupart des exemplaires conservés présentent un piètement en balustres ou à décor tourné, relié par une entretoise en forme de H, avec les pieds antérieurs joints, dans la partie supérieure, par une traverse de renfort supplémentaire d’aspect décoratif.

Autres meubles en vogue, les cabinets en ébène se distinguent par leurs lignes simples, leur structure carrée et massive. Ornements feuillagés et floraux gravés y prennent souvent place autour de scènes principalement à sujets religieux et mythologiques au relief peu marqué. L’exubérance du décor fait clairement état d’une origine flamande ou, du moins, d’une reproduction servile d’un type flamand par des artisans français.

Dans le domaine des arts décoratifs, la période du Louis XIII se distingue par l’introduction en France de mobilier de luxe de provenance étrangère, clef d’un mode de vie plus raffiné, et par l’abandon du goût français face à l’assaut des influences venant de l’extérieur, des Pays-Bas, d’Allemagne et d’Espagne. Faisant suite à ces influences, celles venues d’Italie étaient essentiellement le résultat des importations de produits italiens par le cardinal Mazarin qui s’entourait d’un luxe peu commun en France jusqu’à cette époque. Des artisans étrangers vinrent en France et étaient logés au Louvre, comme le fameux ébéniste hollandais Pierre Golle et les Italiens Domenico Cucci et Philippe Caffiéri. Un François, Jean Macé de Blois, qui se forma aux Pays-Bas et qui travailla pour la Couronne, est bien connu en tant que créateur de l’école française de marqueterie, dans laquelle André Charles Boulle se distingua d’une manière si parfaite.

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