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Une journaliste a écrit un jour, que j'étais un «aficionado de la couleur». Je crois que c'est vrai. Pourtant, quand je termine une toile je suis incapable de dire pourquoi j’ai mis du rouge ici, ou du vert là…
Je suis né le 28 juillet 1971 à Paris, j’ai grandi au milieu des vignes en Bourgogne, confirmé mon goût des bonnes tables et des bons vins à Lyon. Mais la plus grande partie de mon inspiration, je la dois à ces quatre merveilleuses années passées à Madrid ou j’ai goûté les couleurs et les saveurs de l’Espagne, ou je me suis nourri de rencontres, de fêtes, d’amours merveilleuses, d’expériences parfois difficiles, mais toujours inoubliables. Mais la rencontre qui m’a artistiquement le plus marquée c’est Almodòvar et ses films. Ses décors ses atmosphères ses histoires, ses personnages qui m’émeuvent encore aujourd’hui profondément quand je regarde pour la quinzième fois Atame, La flor de mi secreto, La ley del deseo, ou todo sobre mi madre… Quand je l’ai rencontré, en l’abordant d’abord dans une boîte ou je le croisai par hasard, lui demandant un entretien dans le cadre de mon mémoire de maîtrise, puis dans les locaux de « el Deseo », j’ai rencontré un type simple, gentil et accessible. Et depuis j’ai gardé un rêve que je lui propose régulièrement par l’intermédiaire de Paz, son assistante de toujours : Réaliser l’affiche d’un de ses films ou caser mes tableaux dans ses décors qui m’ont tant inspirés. Depuis le temps de notre rencontre Almodòvar a remporté César, Palmes, Goyas et autres Oscars; Les propositions ne doivent pas manquer… Mais chez moi, les rêves ont la vie dure… Une autre grande inspiratrice est Tamara de Lempicka, femme peintre des années 30. J’adore ses toiles et rêverais d’en posséder une ! Jaime l’esthétique des années 30 et 40; ces femmes en robe du soir fumant langoureusement, les prostituées des films noirs arpentant des rues sombres en bibis à voilette et bas-couture, les talons aiguille et les mollets galbés… Voilà une partie de mon inspiration; il y en a sûrement d’autres, mais c’est si difficile de parler de soi… Mes toiles n’ont de sens que quand elles partent chez des gens; j’aime imaginer qu’elles vont avoir une histoire, qu’elles vont être transmises, peut être encore bien après ma mort, qu’elles vont avoir comme un destin. A ce titre j’ai d’ailleurs une énorme envie de faire une fresque dans un bar ou dans un restaurant. Que mes peintures soient le témoin de rencontres, de coups de foudre, de célébrations ou d’amours clandestines… Aujourd'hui, je partage mon temps entre peinture, photo, photos peintes, collage. Je m'épanouis dans chacunes de ces disciplines, et prépare une exposition à Paris en 2014. Mais il y a une chose que je ne veux pas : C’est être ou devenir un artiste prise de tête; je veux garder un rapport sain avec ma peinture; Après tout, ce ne sont que des tableaux… Lrv |
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